Pourquoi vous devez arrêter de regarder des films romantiques

L’influence des films romantiques : comment ils peuvent inculquer des idéaux complètement impossibles dans la vraie vie !

Dans son témoignage d’hier (consultable en cliquant ici), P’tite canaille, une femme de 38 ans, m’a confiée ne pas être satisfaite de sa vie sexuelle avec les mots suivants :

Ah la la, les attentes et fantasmes sont grands, je rêve en voyant les films où les héros sont fous de désir et de passion l’un pour l’autre… Le désir !!! Je voudrais pouvoir désirer mon chéri, m’enflammer moi aussi dès que son regard se pose sur moi avec insistance, dès que nos corps se frôlent, j’aimerais pouvoir ressentir le feu qui monte en moi… mais… non, rien de ça ne se passe.

Nous nous entendons bien, nous nous aimons (du moins je crois), nous avons les mêmes projets… mais de mon coté, pas de petite flamme prête à embraser mon corps en entier.

Ce témoignage en dit long sur l’impact que les contes de fées et les films à l’eau de rose peuvent avoir sur l’idée (fausse) qu’on se fait de l’amour et des relations. Ces films ne sont que des fictions et les idéaux qu’ils présentent (des couples fous d’amour passionnel intense, prêts à tout moment pour des ébats sexuels de folie) ne sont juste pas vivables dans la réalité !

L’amour dans la vraie vie avec le boulot, les enfants, les parents, les amis, les apéros, les restaus, le sport, les sorties, … est bien différent ! Dans la vraie vie, on est tous hyper occupés à gérer plein de trucs en même temps, et des fois on n’a même pas le temps ou l’énergie de faire l’amour avec son-sa partenaire. Et ce n’est pas grave ! Ce qui importe est de faire l’amour quand on y est disposés, et seulement quand on en a vraiment envie. Et puis soyons honnêtes, en réalité, la passion, c’est sympa au début, mais franchement pas épanouissant sur le long terme !

Voici des faits concrets démontrant que la passion peut vite devenir très compliquée à gérer et ne mène pas au bonheur :

  • Limites mentales : Si on pense tout le temps à son-sa chéri-e, cela peut nous causer des difficultés de concentration au travail, et surtout, cela peut nous éloigner de nos propres passions, à penser sans cesse à l’autre on finit par s’oublier, puis au bout de 20 ans on se rend compte avec amertume qu’on est passé-e à côté de notre vie sans réaliser (ou au moins tenter de réaliser) nos rêves (et là certains divorcent pour enfin vivre leur vie…) Est-ce souhaitable ?…
  • Limites sensitives : Si on est tout-e émoustillé-e par le moindre contact avec l’être aimé, on devient une boule d’émotions qui prend l’ascenseur émotionnel en permanence, ce qui est extrêmement fatigant pour l’organisme…
  • Limites physiques : Si on fait l’amour toute la nuit, honnêtement le lendemain on ne va pas être capable de produire un travail de qualité au bureau (ou de réaliser nos rêves), on sera juste crevé-e-s ! (sans compter les irritations locales possibles qui peuvent être très désagréables voire même poser des soucis de santé)
  • Limites temporelles : A-t-on le temps de faire l’amour à chaque fois que notre regard croise celui de notre partenaire ?

Un tel rythme n’est concrètement pas tenable sur 10, 20, 30 ans ou plus de relation !

Et je sais de quoi je parle !! Ayant personnellement vécu des relations de dépendance affective qui s’apparentent à celles des films romantiques, je peux vous dire que c’est très fatigant et difficile à vivre ! Ainsi :

  • J’ai déjà arrêté de pratiquer ma passion de l’escalade pour avoir plus de temps à consacrer à ma relation… Et l’ai amèrement regretté après ! Quand la relation s’est terminée, j’avais tout perdu : mon chéri et ma passion (maintenant j’ai repris ce sport) ;
  • J’ai une tendance à ressentir les choses très fortement, par exemple je peux trembler (ou digérer très rapidement si vous voyez ce que je veux dire…) rien qu’à l’idée d’écrire un message à mon chéri… Ça peut sembler mignon, mais je fais un travail sur moi pour apprendre à gérer toutes ces émotions car elles me rendent un peu dingue ;
  • Je me souviens d’un moment sexuel assez intense avec un ex où par la suite ma muqueuse était irritée au point de ne plus être capable de faire l’amour pendant plusieurs jours… Douloureuse expérience post-love !
  • Ce fameux moment intense avait duré 3 jours… Mon ex avait pu venir trois jours chez moi, qu’on avait passés enfermés dans la maison (le reste vous l’imaginerez très bien). J’en ai un bon souvenir, mais, déjà après j’étais crevée, et puis ça doit rester occasionnel. Sinon on ne prend jamais le temps de construire la relation en faisant d’autres activités de couple.

Je crois plutôt que l’épanouissement sexuel en couple réside dans la complicité, la confiance, la douceur, le respect et l’échange au quotidien… Avec de temps en temps des ébats sexuels plus fous et pourquoi pas la réalisation de fantasmes pour pimenter la relation (et augmenter la complicité) 😉 Mais ce ne sont pas eux qui font le socle de la relation (à mon avis). Il existe probablement des couples très fusionnels et encore passionnels après 20 ans de relation qui contrediront ma théorie. Mais il me semble qu’ils font exception.

Donc, regarder des romances : OK ! Mais en gardant à l’esprit que ce ne sont que des fictions irréalisables dans la réalité !

L’amour passionnel ne doit pas être vu comme un idéal mais plutôt comme une des premières petites étapes qui constituent la vie du couple sur le long terme. Toutes les étapes sont aussi chouettes les unes que les autres, et correspondent à différents âges de la vie du couple. La passion n’est PAS un idéal obligatoire à chercher absolument pour atteindre le bonheur.

 

Et vous ? Que pensez-vous de la passion ? C’est quoi la relation idéale pour vous ?

Laissez-moi votre témoignage en m’écrivant ici ou commentez directement cet article (plus bas). Merci ! Si vous hésitez à vous confier, rendez-vous sur cette page.

 

❤ Love ❤

Morgane Z.

« Bien sous la couette, bien dans la vie »

 

Tous mes articles sont à but éducatif et n’ont en aucun cas pour but d’inciter à la haine ou détériorer l’image d’une quelconque communauté. Si vous vous sentez vexé-e-s, sachez que ce n’était pas mon intention.