3,5 principes de séduction essentiels pour entretenir la flamme dans votre couple

Quel rapport y a t’il entre séduction et épanouissement sexuel ? Tout simplement que si la flamme s’éteint doucement dans votre couple… l’ardeur sous la couette s’éteindra doucement aussi ! Si on a moins d’attirance pour son-sa partenaire, s’il-elle nous séduit moins, on sera moins excité-e à l’idée de faire l’amour avec lui-elle… et on risque de tomber dans la routine, ou pire (dans le cas d’une relation monogame), d’aller voir ailleurs pour retrouver cette flamme séductrice excitante qu’on a perdu dans son couple. Un-e partenaire qui nous séduit, on le-la désire ardemment, on veut lui sauter dessus et le-la faire hurler de plaisir !

Pour séduire sur le long terme (et pas juste pour une nuit), puis continuer à séduire votre partenaire tout au long de votre vie amoureuse, Sherry Argov propose de nombreuses pistes dans son livre « Les hommes adorent les chieuses ». Ce livre est destiné aux femmes (expliquant notamment le fonctionnement masculin général), mais les principes de base restent les mêmes que l’on soit homme, femme, ou qu’on se définisse autrement.

Voilà les 3 principes fondamentaux à suivre absolument pour le bien-être de votre couple, avec un bonus uniquement pour les femmes  :

 

1. Indépendance financière

Cela peut sembler le B-A-BA pour certain-e-s, mais l’indépendance financière est une base essentielle à toute relation saine. Même si votre partenaire est richissime, il est primordial pour vous d’avoir votre petite rentrée d’argent rien qu’à vous. Un temps partiel suffit ! En effet, votre partenaire comprendra que vous n’avez pas besoin de lui-d’elle pour survivre. S’il-elle ne vous respecte pas, vous avez la possibilité de partir, exit la dépendance financière malsaine. Autrement, il-elle risque de vous voir comme une charge et une contrainte, au lieu d’un cadeau qu’il-elle a la chance inestimable d’avoir. Cette responsabilité de devoir vous entretenir va finir par lui peser lourd. Pire, si c’est une personne toxique, votre dépendance financière est une porte ouverte à la manipulation : celui-celle qui vous entretient peut avoir une emprise totale sur vous. Si c’est une personne plus saine, il-elle va s’interroger sur vos intentions réelles dans la relation, s’interroger sur l’amour réel de son partenaire pour soi peut sérieusement écailler les sentiments !

Je vais vous raconter une expérience tirée de mon histoire personnelle illustrant à merveille ce principe :

Il y a quelques années, lors d’un long séjour à Madagascar, je suis tombée amoureuse d’un malgache, et réciproquement. Comme la majorité des malgaches, il était très pauvre comparé à mon niveau de vie d’Européenne : son travail lui rapportait entre 50 et 80€ par mois. Au début, croyant à l’amour malgré les barrières culturelles, cette différence financière ne me souciait pas : je payais tout et c’était normal. Du coup, ça a largement réduit les possibilités de choses que j’aurais faites si j’avais voyagé avec une personne qui pouvait payer pour elle. Néanmoins, le plaisir d’être avec lui surpassait cette petite frustration. Jusqu’au jour où il a commencé à rêver à voix haute et à me parler presque tous les jours de la maison immense qu’on pourrait faire construire plus tard tous les deux (à mes frais), et de tout le confort matériel qu’on aurait. Il m’en parlait tellement que j’ai commencé à douter : « est-ce moi qu’il aime ou l’idée d’une vie plus confortable ? » J’ai commencé à être sur la défensive, ce qui s’est ressenti sur notre couple. On a fini par se séparer, après presque deux ans de relation.

Il est donc capital de contribuer un minimum aux finances liées à la relation de couple. Toutefois, attention à garder un équilibre : chacun contribue à la hauteur de sa bourse, et s’il y a une grosse différence de ressources, ce n’est pas la porte ouverte au profit. Ce que l’autre paie n’est pas un dû, même s’il-elle a les moyens, tout ce que votre partenaire paie pour vous est un cadeau pour lequel vous êtes reconnaissant. A l’inverse, ce n’est pas votre rôle de systématiquement tout payer si vous avez la plus grosse bourse. Si vous avez l’impression d’en faire trop, c’est que votre relation n’est pas saine. De temps en temps, faîtes des activités peu onéreuses (cinéma, regarder les étoiles sur une couverture avec une bouteille de vin, …) qui seront l’occasion à celui-celle ayant moins les moyens d’inviter l’autre, qui en sera tout-e heureux-se. Il s’agit d’un échange qui va dans les deux sens.

Comment être indépendant-e financièrement ? Il existe de multiples manières de gagner de l’argent. La plus répandue est d’avoir un emploi, mais vous pouvez aussi avoir une activité rémunératrice comme donner des cours de peinture, avoir une activité sur Internet, ou être payé-e pour services rendus à une association.

Attention, ce principe ne s’applique pas dans le cadre d’un couple dont l’un des deux reste au foyer pour éduquer les enfants. L’éducation des enfants et le maintien de la maison est une lourde charge qui peut même s’avérer plus éreintante que d’aller travailler, et si cette tâche était rémunérée, elle équivaudrait largement à un salaire à temps-plein.

 

2. Indépendance émotionnelle

Pour maintenir la flamme dans votre couple, et, encore une fois, maintenir une relation saine, il est indispensable d’avoir son indépendance émotionnelle. Cela signifie que vous n’avez pas besoin de votre partenaire pour gérer vos émotions. Vos émotions vous appartiennent et vous êtes capable d’y faire face seul-e. S’il vous arrive quelque chose de négatif au cours de votre journée, votre réflexe NE doit PAS être d’appeler votre partenaire pour lui expliquer le malheur qu’il vous arrive, afin qu’il vous soutienne moralement. Evidemment, si vous avez un gros (vrai) coup dur, votre couple est là pour vous apporter une bouffée de réconfort et c’est normal, c’est aussi le rôle du couple. Mais seulement pour les vrais coups durs comme votre licenciement, un accident de voiture, ou la mort d’un proche. Vos petits tracas quotidiens, c’est à vous de les gérer seul-e . Rien ne vous empêche de les raconter ensuite à votre partenaire, lorsque vous vous voyez le soir, mais attention à ne pas se plaindre, il s’agit simplement de lui raconter votre journée, et les tracas qui en font partie, sans insister dessus ! Gardez à l’esprit que les personnes positives sont plus attirantes que les négatives qui broient du noir et ressassent leurs petits malheurs.

Voilà une autre anecdote tirée de mon histoire personnelle illustrant le problème de la dépendance émotionnelle :

Etant anciennement dépendante affective, j’ai eu une relation longue de co-dépendance avec un garçon également dépendant affectif. A un moment de la relation, il s’est mis à m’appeler tous les jours, pour que je le soutienne émotionnellement. Une fois, alors que j’étais en train de faire mes courses, il me téléphone en me disant que c’est urgent, qu’il transpire de stress tellement c’est grave et qu’il a besoin de moi. Paniquée, je paie et rentre chez moi à toute vitesse pour le rappeler au calme. Tout ça car il avait reçu un mail de la fac (on était étudiants) lui demandant de mettre à jour ses papiers d’identité… On faisait nos études à l’étranger et il avait peur de ne pas être en règle par rapport à l’administration universitaire, il craignait de se faire renvoyer dans son pays… Alors que la fac mettait juste à jour ses bases de données !

Et c’était comme ça tous les jours. Il avait besoin que je le rassure. A la fin, je n’en pouvais plus. Même si j’étais moi-même dépendante affective et appréciais mon rôle de soutien à la victime qu’il était, au bout d’un moment c’était trop. Moi aussi j’avais mes petits tracas quotidiens, alors régler mes tracas + ses tracas (qu’il transformait en catastrophes intergalactiques) était devenu une charge mentale trop lourde. Je n’en pouvais plus et ai fini par le laisser tomber, il m’épuisait moralement !

Sans en arriver à de tels extrêmes, gardez à l’esprit que soutenir l’autre moralement tous les jours constitue une charge lourde à porter. Lorsque vous avez BESOIN de votre partenaire pour résoudre VOS problèmes, son attirance pour vous s’efface automatiquement ! En effet, votre partenaire risque de vous considérer comme son petit frère ou sa petite sœur dont il doit s’occuper, comment pourra t-il-elle avoir envie de faire l’amour à son petit frère – sa petite sœur ? Vous vous mettez en position inférieur alors que votre partenaire veut une personne à ses côtés, au même niveau que lui-elle. Vous n’êtes plus le cadeau que vous étiez au début de la relation, mais devenez une responsabilité, un problème à régler. Et lorsque vous devenez le problème, non seulement votre partenaire va perdre toute attraction sexuelle pour vous, mais en plus il risque de vouloir se débarrasser du problème, le moyen le plus simple étant la séparation. Pire, en attribuant le rôle de régulateur de vos émotions à votre partenaire, vous lui laissez avoir une emprise totale sur vous, il peut alors vous manipuler à sa guise s’il le souhaite.

Comment être indépendant-e émotionnellement ? L’indépendance effective et émotionnelle n’est pas facile à obtenir pour tout le monde (spécialement concernant les dépendant-e-s affecti-f-ve-s). Il existe néanmoins plusieurs méthodes :

  • En cas de difficulté, écrivez tous vos ressentis sur un cahier destiné à cet usage. Ecrivez tout, sans filtre (ce cahier est personnel et personne n’ira le lire puisque vous l’aurez décidé). Si votre patron vous a dit quelque chose de désagréable, insultez-le sur votre cahier, lâchez-vous ! Au début, vous pourriez écrire toutes les 20 minutes, faîtes-le dès que vous en ressentez le besoin.
  • Méditez. Deux minutes par jour suffisent, et deux minutes, sur une journée entière, ça se trouve quand même, ne me dîtes pas que vous n’avez pas le temps ! Asseyez-vous, et fixez un point (personnellement, je fixe la flamme de ma bougie de méditation). Laissez les pensées venir, mais ne les attrapez pas au passage, laissez-les repartir sans leur accorder d’importance. C’est un entraînement cérébral, il faut tenir le cap, vous y arriverez de mieux en mieux don’t worry 😉 Puis naturellement, votre cerveau, qui aura l’habitude de laisser couler les pensées de le cadre de la méditation, le fera pour les moments désagréables, il les laissera passer sans s’y accrocher.
  • Si vraiment vous voulez absolument écrire à votre partenaire pour vous plaindre, rédigez votre message, et envoyez-le à vous-même ! Je pratique cette technique depuis plusieurs années, et ça marche très bien ! Cliquer sur envoyer a un côté satisfaisant, on fait quand même l’action désirée. Puis deux heures après, quand on regarde le message envoyé, on se dit que le problème était bien futile et qu’on a bien fait de ne pas embêter notre amoureux-se avec.

 

3. Suis-moi je te fuis : l’art de laisser un espace de liberté à son partenaire

Laissez à tous prix un espace de liberté à votre partenaire. Il-elle a besoin de se retrouver seul-e parfois, SANS vous. Cela lui permet de se ressourcer, de ressentir un petit manque envers vous et de se rendre compte à quel point vous êtes important-e pour lui-elle, pour ensuite revenir vers vous plus amoureux-se encore. Quelqu’un qui est toujours autour de nous, qui nous envoie des messages à longueur de journée, avant même qu’on ait le temps de répondre, ou qui veut toujours tout faire avec vous… C’est quelqu’un d’oppressant, qui perd tout attrait. En réponse, on se met sur la défensive et cherche un échappatoire pour préserver sa liberté. Alors, pour séduire votre partenaire, laissez-lui son espace afin qu’il-elle ne se sente pas pris-e au piège. S’il-elle a l’impression d’avoir beaucoup d’espace, il-elle baissera sa garde.

Que faire concrètement pour laisser un espace de liberté à son partenaire ? Voici plusieurs exemples à adapter à votre situation :

  • Si vous êtes toujours à la maison le soir quand il-elle rentre du travail, soyez absent-e de temps en temps à son retour : allez faire une course en ville, visitez un-e ami-e, … Votre absence attisera la curiosité de votre partenaire qui sera tout-e heureu-x-se de vous retrouver ensuite. A l’inverse, votre éternelle présence à son retour rentrera dans sa routine et vous finirez par faire partie du décor.
  • S’il-elle souhaite passer un weekend avec ses ami-e-s (sans vous), ne rechignez pas : profitez-en pour visiter votre famille, vos amis, participer à ce stage de yoga qui vous tente depuis longtemps…
  • Egalement, si vous constatez qu’il-elle est plus distant-e dans votre relation, prévenez-le-la (de votre excursion, ne lui dîtes pas que c’est parce qu’il devient distant et que vous souhaitez raviver la flamme !), faîtes vos valises et partez deux jours en vadrouille, en lui donnant le minimum vital de nouvelles. Vous trouverez un-e partenaire aux petits soins à votre retour. S’il-elle est furax de votre excursion sans lui, alors que vous l’avez assuré-e avant votre départ que vous souhaitiez uniquement passer un bon moment avec un-e ami-e que vous n’aviez pas vu-e de longue date (et avec qui il n’y a aucune ambiguïté), demandez-vous si votre relation est saine.
  • Dans le cas d’une relation à distance, si votre partenaire semble moins préoccupé-e pour demander de vos nouvelles, coupez court à toute communication jusqu’à ce qu’il-elle revienne vers vous. Pour cela, la patience est un élément-clé !

J’ai moi-même testé la méthode de silence radio après des échanges de messages trop sporadiques à mon goût. Voilà ce que ça a donné :

Mon partenaire s’est permis de répondre après plus de 24 longues heures à un message lui demandant des nouvelles (on ne vit pas ensemble), alors qu’il avait très bien lu mon message ! C’était un message Whatsapp et j’avais vu les deux traits bleus indiquant qu’il avait lu mon message dès sa réception ! Au lieu de suivre mes ardeurs (c’est-à-dire : lui écrire illico d’autres messages pour le pousser à me répondre), je suis restée muette comme une carpe. Quand enfin il a daigné me répondre après 24h, j’ai attendu patiemment 24 autres heures pour lui renvoyer un message. J’étais un peu stressée et me demandais s’il n’allait pas croire que je faisais une petite vengeance, ou que je perdais mon intérêt pour lui… mais j’ai tenu. Résultat : maintenant il répond du tac-au-tac à mes messages. Il ne se sent pas étouffé par la relation et apprécie le sentiment de liberté que ma patience lui procure.

Conclusion : ne pas hésiter à prendre un peu de distance si votre partenaire s’éloigne un peu. Il-elle s’éloigne par besoin de respirer, si vous l’empêchez de respirer, il-elle s’éloignera encore plus pour trouver de l’air à respirer plus loin, là où il y en a.

Comment cultiver sa patience pour laisser un espace de liberté à l’autre ? Comme pour l’indépendance émotionnelle, la pratique de la méditation peut aider. De même, ayez des loisirs, pratiquez un sport qui vous plaît, voyez vos ami-e-s… Bref : ayez une vie à côté de votre relation ! Si vous vous éclatez à votre cours de poterie, vous ne songerez même pas à l’être aimé pendant que vous façonnerez méticuleusement l’argile, le temps filera bien plus vite que si vous êtes seul-e chez vous à regarder votre montre en attendant que votre partenaire rentre.

Attention toutefois : si de lui-elle-même votre partenaire prend de vos nouvelles moins d’une fois par semaine, ou s’il-elle passe tous ses weekend en compagnie d’autres personnes que vous, laissez-le-la tomber, il-elle ne s’investit visiblement pas dans votre relation et n’est pas intéressé-e pour du sérieux ! A moins que cela ne vous convienne et que c’est ce que vous cherchez, fuyez ! Vous n’aurez pas de mal à trouver quelqu’un d’autre, maintenant que vous maîtrisez à merveille les 3 principes essentiels de la séduction ! 😉

 

3,5. Donner un sentiment de pouvoir à son homme – Bonus spécial pour les femmes hétéros

La femme fatale est indépendante financièrement et émotionnellement, MAIS elle dévoile une certaine fragilité (apparente) à son homme qui s’empressera de la protéger avec bonheur. Sherry Argov nous dit de nous comporter en « renard naïf » et de « prendre des gants pour ménager l’ego de son partenaire ». Il existe des moyens très simples de flatter gentiment l’ego de son homme tout en lui permettant de se sentir « viril » : demandez-lui son aide dès que vous essayez d’ouvrir un bocal bien fermé (même si vous y arriveriez très bien sans lui), pour planter un clou au mur, ou porter les lourds sacs de courses. Il sera ravi de vous aider et de vous montrer sa force. Admirez-le alors gentiment : « merci, tu as vraiment de la force mon chéri ». Il adorera sentir qu’il est le mâle. S’il vous porte de toutes ses forces pour faire l’amour, complimentez-le en disant d’un ton émerveillé : « wow… quel Homme ». Le livre de Sherry regorge de plein d’autres « ruses pour qu’un homme se sente aussi invincible que King Kong », comme laisser votre homme garer votre voiture en lui disant qu’il conduit beaucoup mieux que vous (même si vous en êtes capable). Laissez-le se sentir l’homme le plus fort du monde. Quant à vous, vous savez que ce pouvoir n’est que symbolique et que vous vous débrouilleriez très bien seule, il s’agit simplement d’apparences destinées à attiser le feu de la relation. Soyez douce et féminine, tout en gardant la tête sur les épaules et en conservant votre indépendance réelle : l’indépendance financière et émotionnelle.

En bref, la recette de la séduction au féminin comprend du caractère associé à une main de fer dans un bel écrin de velours.

 

En résumé, pour séduire sur le long terme et entretenir la flamme dans votre couple, faîtes quelques efforts (nul ni personne n’est jamais acquis) : assurez votre indépendance financière, apprenez à gérer vos émotions et à garder pour vous les multiples tracas quotidiens, et laissez de l’espace à votre partenaire. Ces trois points constitueront la base minimale assurant votre potentiel séduction.

Sur ce, je vous souhaite de bonnes galipettes sous la couette, avec votre partenaire qui brûle de désir pour vous !! 😉

 

❤ Love ❤

Morgane Z.

« Bien sous la couette, bien dans la vie »

 

______________________________________

Source : Pourquoi les hommes adorent les chieuses, de Sherry Argov

Dessin de moi, inspiré d’une photo du compte Instagram @hot_couples_free